Vous faites partie des nombreuses personnes ayant décidé de travailler à l’étranger du fait des avantages, dont vous bénéficiez. Cependant si les droits à la retraite posent problème aux salariés français, c’est encore plus compliqué quand on travaille à l’étranger.
En France, les employeurs ont l’obligation de verser des cotisations sociales. Celles-ci permettent d’acquérir des droits sociaux et notamment des droits retraite issus du système de retraite par répartition. À ce titre, Les salariés ayant cotisés percevront des pensions du régime de base (CNAV,-CARSAT) et des régimes complémentaires (AGIRC-ARRCO). Ce dispositif ne s’applique pas systématiquement aux salariés exerçant à l’étranger, d’où la nécessité de distinguer le statut du travailleur détaché de celui de l’expatrié.
Le cas du travailleur détaché
Lorsque vous partez travailler à l’étranger, et que vous avez le statut de travailleur détaché votre employeur cotise au régime de retraite français pendant la durée de votre mission, vous bénéficiez des mêmes droits que les autres Français travaillant dans le pays. Le calcul est le même que si vous aviez passé cette période de votre carrière en France. Pour la retraite des régimes complémentaires, il en est de même. C’est à votre employeur d’accomplir les démarches nécessaires.
Le statut du salarié détaché est très encadré, en effet ce statut est déterminé pour une durée fixée par avance et qui change suivant votre destination. Vous pouvez bénéficier de cet avantage durant deux ans (renouvelable) si vous rejoignez un pays de l’Union européenne, en Norvège, au Liechtenstein, en Suisse ou en Islande.
Si vous êtes dans un autre pays, mais qu’une convention a été signée avec la France, la durée du détachement ne peut excéder 6 ans maximum. Alors que sans convention, la durée ne peut excéder trois ans. Dans ce dernier cas, vous devez cotiser aux régimes de retraite du pays ainsi qu’auprès des caisses françaises.
Le cas de l’expatrié
Contrairement au salarié détaché, le salarié expatrié régime local, dépend automatiquement des caisses du pays dans lequel il travaille et suivant la destination, il profite des accords communautaires ou internationaux de protection sociale s’il y en a. Dans le cas où il n’y a pas d’accord de sécurité sociale, il est également possible d’adhérer à la Caisse des Français à l’étranger (CFE) qui assure votre retraite comme la caisse de sécurité sociale en France et vous procure des droits à la retraite français. Vous pouvez cotiser au seul régime de base si vous le souhaitez ou cotiser au régime de base plus les régimes complémentaires cadre et non cadre arrco agirc.
Sachez qu’il est également possible de racheter vos cotisations auprès de la caisse nationale d’assurance vieillesse sous certaines conditions qui sont devenues depuis 2011 très onéreuses.
Avant de partir travailler à l’étranger, préparer correctement votre retraite est une précaution indispensable. En effet, travailler à l’étranger change les conditions de vos droits de retraite et protection sociale (assurance santé et prévoyance invalidité) aussi bien pour vous que pour votre famille.
Le cabinet Expertise Optimisation Retraites Consultants peut justement vous apporter des conseils et solutions concrètes à ce type de problématiques, tout en optimisant vos retraites à la fois sur le régime de retraite commun que celui de la CFE ou droits expatrié régime local. Ils peuvent également vous accompagner dans toutes les démarches sociales liées à la préparation de votre départ à l’étranger.